Jaizlynn A. Emerson
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Date d'inscription : 09/12/2009
 |  Sujet: au soleil couchant [[RDV ;; casey.  Dim 21 Fév - 22:01 | |
| Dix-sept heures. J’étais lamentablement en retard. Mais c’était habituel, chez moi. Quoi que je faisais, j’avais toujours un imprévu, quelque chose qui faisait que j’étais souvent parmi les derniers arrivés dans une soirée. Bon d’accord, je l’avouais, c’était souvent en grande partie de ma faute. Disons, peut-être 99% de ma part et 1% de hasard. Ou peut-être l’inverse. Tout dépendait de la situation. Enfin bref, j’étais vraiment très en retard. J’avais passé toute la matinée à me faire belle, pour aller manger au restaurant avec Elias dans un coin chic de Sydney. Déjeuner qui s’était ensuivi d’une promenade sur la jetée. La journée s’était plutôt bien déroulée, nous avions passé un merveilleux moment. Jusqu’à ce qu’une dispute éclate, apportant sa part d’ombre au tableau jusqu’à présent si parfait. C’était à propos de la lettre déposée sur le palier le matin même, alors que je m’apprêtais à faire ma petite promenade matinale sur les immenses et incroyables balcons de l’hôtel. Cette lettre contenait le nom de mon chevalier servant pour la soirée ainsi que pour les rendez-vous organisés par l’hôtel. L’idée ne m’emballait pas réellement, mais après tout, nous devions nous prêter au jeu, c’était d’ailleurs la raison de notre venue ici. Je ne pensais pas que le nom qu’il y avait d’inscrit sur la carte me provoquerait un tel effet, au point de presque changer d’avis sur la soirée qui s’annonçait. Casey Williams. Finalement, ça pouvait être amusant. Et depuis qu’Elias savait le nom de la personne qui m’accompagnerait tout au long de la soirée, je l’avais trouvé plutôt distant, et froid, jusqu’à ce que la dispute éclate. Il m’avait fait une scène ! Me pensait-il capable de le tromper ? Il m’avait fait tout un plat, et il m’avait rendue si furieuse qu’un instant je m’étais bien cru capable de le gifler. Après tout, je n’avais rien dit lorsqu’il avait appris pour sa cavalière ? Bon d’accord, je ne connaissais absolument pas la personne qui était censée l’accompagner, mais je ne remettais pas en question la confiance que je lui portais. J’étais alors partie, le laissant derrière moi, sans un mot de plus, alors que j’étais persuadée que la plupart des gens présents devaient nous dévisager. Mais en toute honnêteté, le regard des gens n’était pas ce qui m’avait le plus interloquée dans toute cette histoire. J’avais alors marché pendant un bon quart d’heure, jusqu’à tomber sur un centre commercial. J’étais alors restée plusieurs heures, essayant de me dénicher une tenue pour la soirée. Je savais que ma garde-robe croulait déjà sous les robes et les talons aiguilles, mais après une telle matinée, mieux fallait que je déverse mes nerfs et ma colère sur quelqu’un – ou quelque chose, en l’occurrence. Les employées des boutiques avaient dû me prendre pour une folle, alors que j’entrais comme une furie dans les boutiques une à une, déplaçait avec colère tous les cintres auxquels étaient attachées des robes toutes aussi magnifiques les unes que les autres, sans même y jeter réellement un regard, puis repartait dans le même état d’esprit. Finalement, la furie s’était doucement estompée, puis je fus plus apte à continuer mes recherches.
Ainsi, je fus heureuse de trouver la chambre d’hôtel vide à mon arrivée. J’en profitais pour enfiler la robe bustier olive et crème que l’on confondait presque avec la couleur de ma peau, avant de procéder à toutes les étapes nécessaires par lesquelles une femme devait passer avant d’être enfin prête à sortir. Alors que quelques heures plus tard, j’arrivais sur la plage après qu’un taxi m’ait déposée non loin, je m’arrêtais afin de jeter un coup d’œil aux alentours. C’était un des plus beaux endroits qu’il m’ait été donné de voir. La plage s’étendait sur plusieurs kilomètres de long, si bien que je n’en voyais pas le bout. Quelques falaises se trouvaient non loin de l’endroit où je me tenais, et cachaient discrètement le soleil qui se couchait doucement, se reflétant dans l’océan couleur turquoise, alors qu’une douce brise agitait tendrement les vagues. On se serait cru dans un paysage de carte postale, vous savez ce genre d’endroit un peu cliché, où tout semble si beau que c’en est presque irréel. Soudain, je l’aperçus, quelques mètres plus bas, et je ne remarquai pas le sourire qui étira doucement mes lèvres. Je pensais alors que je devais être horriblement en retard, et que rester plantée là n’arrangerait sûrement pas les choses. Je descendis alors les quelques marches qui me séparaient du sable tiédi par la chaleur de la journée, chaussures à la main, et m’approchais doucement de lui, face à la mer. « Je suis vraiment désolée, je suis affreusement en retard, je suis impardonnable. » dis-je doucement dans une grimace, tout en prenant place à ses côtés. Je devais sûrement l’avoir tiré de ses rêveries, puisque je soupçonnais l’avoir vu sursauté – ou alors n’était-ce qu’un songe. |
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