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tiens tiens blondie ♠ jaizlynn

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Saul C. Sullivan
Saul C. Sullivan



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MessageSujet: tiens tiens blondie ♠ jaizlynn tiens tiens blondie ♠ jaizlynn Icon_minitimeMar 2 Fév - 20:58

Ma vie se résumait tristement en un seul mot, débauche. Je m'autodétruisais avec le temps. Je m'en contrefichais de mon avenir. Rien ne semblait pouvoir me motiver, je ne trouvais aucune raison d'améliorer les choses. Mais je ne me lamentais pas sur mon sort car après tout j'en étais l'unique responsable. L'unique maître de mon destin, que je massacrais par mes addictions. Comme celle de l'alcool, par exemple. Je m'étais en ce début de soirée installé au comptoir d'un bar. Je scrutai les lieux, l'endroit était presque comble. L'endroit était surtout idéal pour une chasse. Je recherchai une fille susceptible de me plaire. Quand soudain mon choix se porta sur une brune, plutôt provocatrice qui ne portait rien d’autre qu'un décolleté plongeant et un jean taille basse. Sans discrétion, je m'autorisai de la reluquer. Elle me remarqua de suite. Elle aussi cherchait de la compagnie pour la nuit ou pour un tour dans les toilettes. Je lui adressai un sourire cachant un sous-entendu lubrique. Le serveur se rapprocha de moi pour écouter ma commande. « Une bière… et ce qu'elle voudra pour la demoiselle là-bas. » Je désignai la jeune femme d'un signe de tête. « Le tout sur ma note. » Quelle galanterie. Je n'avais surtout qu'une seule idée en tête et rien de tel qu'un peu de courtoisie pour aboutir. La belle brune se retourna entièrement vers moi en m'adressant l'un de ses plus beaux sourires. Elle se rapprocha de moi, se posant sur le tabouret juxtaposé au mien. J'entamai la conversation, tout semblait adéquate pour une partie de jambes en l'air ou obtenir son numéro de téléphone. J'avais dû me contenter de la deuxième option car la demoiselle s'éclipsa sous la contrainte. Je me délectais dès lors de passer une nuit avec la belle brune provocatrice. Elle était parfaite pour un coureur de jupons comme moi. Elle ne m'en tiendrait pas rigueur si je ne la rappelle pas après nôtre entrevue sous les draps. Car tout comme moi, elle ne cherchait pas quelque chose de sérieux mais juste une aventure d'une nuit. Ce qui me satisfaisait amplement. Je ne voulais plus subir les conséquences de l'amour. L'amour, ce simple mot me donnait un goût amère dans la bouche. Quel infâme sentiment pour un cœur brisé. La responsable de l'état chaotique de mon palpitant n'était plus rien pour moi. J'avais oublié sa délicieuse odeur, la douceur de sa peau, le son de sa voix mais pas le tort qu'elle me causa. Je n'étais pas prêt pour une histoire longue durée. Mes relations soi-disant amoureuses, ne s'écrivaient pas dans le temps. Elles étaient éphémères, souvent écourtées par mon tempérament trop volage. Elles étaient plus charnelles que passionnelles, plus torrides que romantiques. Je ne se sentais pas capable d'assurer le rôle du petit ami idéal. Ce n'était pas de mon ressort. Trop compliqué pour moi de devoir se rappeler la date de la rencontre, ou bien de ne pas oublier la Saint-Valentin ou encore même, de devoir acheter des cadeaux que je recevrai tôt ou tard en pleine poire par ma copine, pour cause de l'avoir trompé.

Concentrons-nous un peu sur ce début de la soirée. Le bar était bondé de monde, trois ou quatre groupes de cinq personnes, quelques couples dont un qui se disputait dans un coin, des solitaires en pleine réflexion au fond de leur verre, une petite blonde farouche avec sa copine de classe et leur camarade bien entouré mais un peu trop coincé. Puis moi, là pour une autre soirée où l’alcool et les filles étaient les deux maîtres mots. D'ailleurs mon œil prédateur ne s'était pas uniquement attardé sur la belle brune. J'avais remarqué d’autres demoiselles susceptibles de me convenir. Comme une rouquine installait sur une baquette avec des lunettes semi-intello mais qui la rendait tellement séduisante. Ou bien une autre brune, cependant son copain arriva le sourire aux lèvres et un petit quelque chose pour elle. Je terminai ma bière me levant ensuite pour prendre l’air. Je laissai un billet sur le comptoir puis je m'éclipsai, les mains dans les poches. Hors du bar, je m’allumai une sèche tout en marchant un peu. Me voilà en moins de deux aux portes de l'hôtel. Je tirai une dernière fois sur ma sèche puis je l’écrasai au sol. Je décidai ensuite de me rendre dans le salon. Sur place, je me retournai sur moi-même. Un sourire s'accrocha sur mes lèvres. Jaizlynn, l'une des rares filles capable de me dire stop au moment le plus crucial. Je l'avais mais elle me doubla. Je lui en voulais un peu de m'avoir ôté le pain de la bouche, de m'avoir laissé sur ma faim. Je lui avais donc terni sa réputation. « Tiens tiens Blondie. Tu vas bien ? » Je n'avais rien trouvé d'autre pour l'interpeler que ce surnom. Je m'approchai d'elle, un sourire sarcastique accroché aux lèvres. « Je reformule… tout va bien avec Elias ? » Je savais que ma question était mal placée, puisque je m'étais occupé de faire circuler une fausse information sur son infidélité.
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Jaizlynn A. Emerson
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MessageSujet: Re: tiens tiens blondie ♠ jaizlynn tiens tiens blondie ♠ jaizlynn Icon_minitimeMar 2 Fév - 22:13

Cette journée avait été pour le moins épuisante. Je n’avais pas croisé Elias de la journée, ayant dû me rendre à la fac en fin de matinée, j’avais fini par rejoindre le petit café où je me rendais habituellement depuis que j’étais arrivée à Sydney après que Kylian m’ait demandé de le retrouver sur place. Suite à cela, j’étais allée en fin d’après-midi au centre commercial à la recherche d’un job qui ferait l’affaire pour une fille comme moi, mais surtout pour payer la note incroyable que l’hôtel nous facturait chaque mois. Oui, bien sûr, mon père était sénateur et ma mère actrice reconnue, alors je ne manquais absolument pas de finances, mais étant donné mes relations tendues avec eux – et surtout mon refus catégorique de leur parler – je m’obligeai à vivre de mes propres ressources plutôt que de la leur. Et bien que je fus contrainte de rester loin d’Elias toute la journée, ce n’est pour cela qu’on eut pas passé notre temps à s’envoyer des messages-textes.

Ma relation avec Elias n’était pas au meilleur de sa forme ces derniers temps. Et c’était en partie ma faute. Je n’avais jamais été du genre à me caser avec un homme avant notre rencontre. Je préférais batifoler, avoir de courtes relations – pour ne pas dire relations d’un soir -, mais lorsque je me suis mise avec Elias, la question ne s’est même pas posée. Tout m’était paru comme naturel, comme si c’était ainsi que cela devait être. Inconsciemment, j’avais lâché ma liberté, ma soif d’aventure et mon envie de voir le monde pour le plaisir de ses beaux yeux. Et bien qu’aujourd’hui j’étais on ne peut plus heureuse avec lui, je ne pouvais pas changer qui j’étais. Et ce que j’étais, en l’occurrence, c’était une femme qui aimait le changement. Or voilà, ma vie telle qu’elle l’était ressemblait à tout, sauf à du changement. En un côté, il est vrai que je n’avais pas la moindre envie de changer de vie, d’environnement et de venir perturber la si jolie petite bulle dans laquelle je m’étais confortablement installée, mais l’autre côté – et j’ignorai à quelle point cette part de moi dominait l’autre – souhaitait plus que tout prendre l’air, partir à l’aventure, se sentir vivante à nouveau, d’une manière tout à fait différente de la façon dont je l’étais maintenant.

Malgré le fait qu’Elias sentait que je m’éloignai de lui petit à petit, nous avions tenté de mettre à part nos désagréments et de nous retrouver pour dîner de la façon dont nous nous aimions, sans disputes, sans doutes et sans discussions houleuses. Le repas s’était dans l’ensemble bien passé, si l’on omettait le fait qu’il s’était basé sur chaque discussion que nous ne devions pas aborder pour éviter la catastrophe : ce qui avait donné un résultat plutôt gênant et d’une telle atrocité que jamais je ne crus que j’en sortirais indemne. Ainsi, alors qu’Elias était parti retrouver des amis au bar, je m’étais dirigée tout naturellement vers le living-room, endroit souvent bondé tout en étant apaisant à la fois, livre à la main, lunettes sur la tête, soda dans l’autre main. Alors que je commençai ma lecture, après m’être installée dans l’un des fauteuils confortables de la pièce, persuadée de pouvoir rester un moment tranquille, on vint pourtant me prouver le contraire. Et je n’eus pas besoin de lever les yeux pour deviner qu’il s’agissait de la dernière voix que j’avais envie d’entendre ce soir-là : en face de moi se tenait tout sourire Saul, me fixant comme s’il n’avait pas l’impression qu’il était en train de me déranger. Depuis le soir où nous avions presque couché ensemble, et que je m’étais eclipsée à la dernière minute après avoir changé d’avis, lui refusant ainsi le privilège de m’ajouter à son tableau de chasse déjà bien rempli à l’époque. Chose qu’il avait apparemment mal accepté, puisqu’il avait l’air bien décidé à me mettre des bâtons dans les roues, où que je décide d’aller. Et à la voir comme ça, en face de moi, on aurait bien dit qu’il venait de mettre le jeu en marche. Remontant les lunettes sur ma tête, et claquant mon livre d’un geste sec, je tentai tant bien que mal de répondre calmement à ses provocations tout essayant de paraître parfaitement calme.

    « Oh, bonjour Saul ! clamais-je après lui avoir offert le plus hypocrite des sourires. Tout va pour le mieux entre Elias et moi, je te remercie de t’intéresser autant à mon couple ! Je ne te savais pas si curieux ! Pourquoi, devrait-il y avoir un problème entre Elias et moi ? » terminais-je, l’air faussement surprise.


Bien évidemment que je savais de quoi il parlait ! C’était lui qui s’était bien chargé de faire circuler une rumeur sur moi, et qui avait pris un malin plaisir à m’humilier devant tout le gratin de l’hôtel, en décrétant que nous avions passé la nuit ensemble, me rendant ainsi infidèle auprès d’Elias. Et évidemment, quoi de mieux pour mettre de l’eau dans le gaz au sein de mon couple déjà bancal ! J’étais tellement folle de rage après lui que la colère avait finit par me brouiller la vue. Et bien que j’avais une folle envie de me lever pour lui claquer ma main au visage, plutôt mourir que de déverser toute ma colère sur lui, il en serait bien trop heureux.
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MessageSujet: Re: tiens tiens blondie ♠ jaizlynn tiens tiens blondie ♠ jaizlynn Icon_minitimeMer 3 Fév - 11:26

Je n'accumulais pas les bonnes actions mais plutôt les mauvaises, entre les bastons, l'alcool et les femmes. Je collectionnais ce que l'honnêteté ne me procurait pas. L'honnêteté n'était pas bien délectable. Pourquoi résister aux tentations ? Pour récolter ma place au paradis ? Je m'étais brûlé les ailes depuis pas mal de temps. Ma vie n'était pas un conte de fée avec une princesse en récompense. Je n'attendais plus rien de l'amour. Je me refusais d'aimer, d'être un pantin. J'avais peut-être besoin de trouver une raison pour ne pas continuer ma chute dans mes addictions. J'avais un passé derrière moi, comme vous. Le mien n'était pas remarquable. Je l'avais terni par mes délits. Je l'avais annihilé par mes excès. J'avais foncé tête baissée, au risque de me prendre un mur pour ne plus jamais me relever. Je n'étais plus que l’ombre de moi-même. J'avais tenté d'enterrer mes erreurs et mes douleurs. J'avais tenté de donner un coup de balais sur les traces de mon passé. J'avais crevé mes rêves sans un remord. J'étais celui que vous insultez mesdemoiselles, que vous baffez. J'avais mérité toutes ces claques. Je n'étais pas un bon exemple. Mon beau-père n'avait pas tort sur un point. J'étais loin d'être un modèle pour ma sœur. Ma sœur, elle représentait beaucoup pour moi. Je la respectais et ce n'était pas mon beau-père qui allait m'empêcher de la voir. Oui, je n'étais pas un enfant de chœur. Mais je ne brûlerai pas les ailes de ma sœur. Elle était ce que je n'étais pas. Elle était la bonté incarnée. Elle était aussi très secrète, peut-être l'unique point commun avec moi. Elle ne me disait pas tout, je m'en doutais. Quand je lui posais une question, elle niait l'évidence. Je ne supportais plus le comportement de ma mère. Elle était complément éblouie par son mari. Elle ne disait rien. Elle acceptait de ne plus me voir par amour pour lui. Mais je ne lui en voulais pas. Nuance, je ne la comprenais pas. J'avais pensé me rendre chez ma famille, ce soir-là. Mais je m'étais une fois de plus tourné vers l'alcool. Je m'étais orienté vers un bar, au lieu de la demeure familiale. Je ne me souvenais plus pourquoi j'étais tombé dans l'alcool, du moins pourquoi je me retrouvais dans des bars un verre en main. C'était peut-être ma manière d'oublier, étant donné que ma vie n'était qu'une succession de mésaventures. Il m'arrivait cependant d’être sobre, comme ce soir. Je n'étais pas non plus un alcoolique notoire, mais je rentrais de plus en plus dans ce cercle vicieux. Je me détruisais tout seul. Je collectionnais les bastons autant que les conquêtes. Je me retrouvais de temps en temps chez les condés, pour des broutilles dans lesquelles j'étais malheureusement impliqué. Les femmes n'étaient qu'un passe-temps pour moi, rien d’autre. J'étais devenu avec le temps un salaud de première. Incapable d'être sincère avec une fille. Je lui mentais pour l'avoir dans mon lit. Je lui promettais monts et merveilles. Je la faisais rêver le temps d'une soirée, pour la jeter le lendemain matin. Mais je n'étais pas heureux, je me mentais en me disant que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Néanmoins pour me sentir mieux rien de tel qu'une partie de jambes en l'air. C'était mon remède et peu importe le mal que je pouvais faire autour de moi, mon cœur était brisé plus rien ne pouvait l'atteindre. Je m'en foutais pas mal. Je ne me préoccupais pas des autres, excepté ma sœur et ma mère. L'une de mes ex m'insulta de crétin immature sans la moindre compassion pour autrui. Elle l'avait dit sous le coup de la colère, en me découvrant au lit avec une autre et une bouteille de vodka vide sur la table de nuit. Je m'étais pris une sacré paire de claques ce matin-là, en prime d'une panoplie d'insultes. Je n'avais pas de remords pour mon acte. La jalousie s'était quand même installée. Je ne supportais pas de voir des hommes tournaient autour de Mikaela mais passons.

Pour discuter de la soirée actuelle, notre chère Blondie claqua sèchement son livre. Je l'avais sans doute coupé dans sa tranquillité, mais quelle importance. « Ne te donne pas le rôle de la nunuche de service… tu sais très bien de quoi je parle. » Mon sourire s'évapora pour laisser place au sérieux. « Mais vois-tu… je suis peiné d'en être arrivé là. J'aimerai qu'on efface et qu'on oublie nos petits différents. » Impossible de rester sérieux une seconde de plus. Je ricanai en toute désinvolture pour ensuite enchaîner ma phrase. « Trêve de parlote. » Je me penchai un peu sur elle, posant ma main droite sur l'accoudoir de son fauteuil. « Je n'ai pas l’intention ni même l'envie de te faire une telle fleur. » Je posai ensuite ma seconde main sur l'autre accoudoir, la scrutant sans ciller. « Tu ne trouves pas que j'ai réussi mon coup ? Disons que l'information n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. » Je parlai d'une voix basse pour qu'elle seule puisse entendre. « Tu vois, le mec là-bas nous surveille depuis le début. Il doit être au courant… de même que la fille derrière toi. » Je lui indiquai les personnes en question par un simple mouvement de la tête. Un sourire cruel mais aussi satirique s'installa au coin de mes lèvres. Je m'amusai d'une telle situation, de voir que j'avais réussi ma revanche.
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Jaizlynn A. Emerson
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MessageSujet: Re: tiens tiens blondie ♠ jaizlynn tiens tiens blondie ♠ jaizlynn Icon_minitimeMer 3 Fév - 20:41

Ce qu’il pouvait m’agacer ! Il était le responsable de mes problèmes, l’origine de ma haine grandissante, celui qui avait terni ma réputation par une simple parole. Et il en était fier. Comment réagir face à une telle personne, ne vivant que pour déverser sa colère sur les gens ? Personnellement, plusieurs solutions me vinrent à l’esprit. Je pouvais partir d’ici, prendre mes affaires et retourner à ma chambre en l’ignorant royalement. Cela aurait peut-être pour effet de le vexer quelque peu, mais j’étais pratiquement certaine qu’il finirait par prendre mes actes comme un abandon, comme si j’allais déclarer forfait et qu’il serait l’unique vainqueur du chaos qu’il aurait lui-même semé. Ou alors je pourrai entrer dans son jeu et tomber dans le piège qu’il me tendait, me mettre à hurler contre lui que ce qu’il faisait était injuste et l’insulter de tous les noms d’oiseaux possibles, mais je savais que là encore c’était une façon de lui dire « c’est d’accord, tu as gagné ». Et là, en l’occurrence, c’était la dernière chose dont j’avais envie. Le dernier choix qui s’imposait à moi était celui de trouver une solution, de passer au dessus de ses sarcasmes et de trouver un moyen pour être plus intelligente que lui, pour piquer là où ça faisait mal. L’élève voulait dépasser le maître.

Le voyant la, me dominant de toute ma hauteur, rendait Saul beaucoup plus imposant qu’il pouvait ne l’être habituellement. Pourtant, ce n’était pas cela qui allait me décourager, j’aimais le défis et j’aimais me surpasser. Ainsi, je ne me laisserai pas faire, ça non, il pouvait en être sûr, jamais je ne le laisserai gagner et m’humilier de la sorte sans m’être battue autant que je l’aurais pu auparavant. L’idée me vint à l’esprit qu’Elias pouvait à tout moment débarquer dans la pièce, et cela ferait sûrement scandale s’il nous trouvait là, Saul et moi, en grande discussion « amicale ». Je doutai déjà bien que la rumeur avait dû circuler aisément, et que la plupart des gens dans la pièce était au courant de ce qu’il pouvait bien raconter sur moi. Et bien qu’en temps normal, j’aurai sentie la foule m’oppresser, aurai eu l’impression de manquer d’air et d’étouffer sous tous ces regards, aujourd’hui le contexte était tout autre. Après tout, qui dans cette même pièce n’avait pas déjà trompé, ou été tenté de le faire ? Après tout, qui étaient-ils, tous, pour me juger ? D’un côté, c’était ce raisonnement qui me redonnait espoir, qui me rendait plus forte. Grâce à ce même jugement, j’avais moi aussi mes chances de rétablir la vérité. Et là alors, le monde verrait enfin qui prendrait sa revanche. Et j’attendais ce moment avec impatience.

Alors que Saul se rapprochait soudainement de moi, prenant appui sur le même fauteuil où j’étais assise, le contexte le rendit bien plus intimidant. C’était comme s’il était le jaguar, et qu’il n’allait faire qu’une seule bouchée de la gazelle qu’il avait prit pour cible, et cette idée me fit avoir un mouvement de recul, presque instinctivement, et je m’enfonçais un peu plus dans le fauteuil. Mais lorsque je l’entendis parler de régler nos désagréments, d’effacer tout et de repartir à zéro, j’ai bien cru un instant que c’était le monde à l’envers. Lui, Saul, fier comme pas deux et avide de prendre sa vengeance depuis que je lui avais fait un sale coup, décidait soudainement de pardonner et de recommencer sur de nouvelles bases ? Je ne pouvais y croire. J’haussais les sourcils. J’allai presque lui répondre lorsqu’il m’avouait enfin qu’il s’agissait certainement de la dernière chose dont il avait envie, de me faire une fleur comme il le disait si bien. J’étais folle de rage. Et même si je le cachai tant bien que mal, je doutais bien qu’il s’avait que je n’avais qu’une envie, celle de le gifler. Mais il fallait que je me souvienne, je me devais de ne pas lui donner ce plaisir.

    « Ca oui, si tu parles de détruire la vie des gens sous simple prétexte que tu ne supportes pas l’idée qu’on refuse tes avances, on peut dire que tu as bien réussi ton coup, Saul. » Je profitais de ce revirement de situation pour m’avancer, si près de lui que nos visages se touchaient presque, reprenant soudain courage. « Mais tu vois, tu peux dire ou faire ce que bon te semble, tout ça ne m’atteint pas. Alors va donc harceler une autre pauvre fille, ton petit jeu ne marche pas avec moi. » Sur mon visage s’était dessiné un sourire impitoyable, si féroce que j’avais l’impression que la bataille n’était pas vaine.
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MessageSujet: Re: tiens tiens blondie ♠ jaizlynn tiens tiens blondie ♠ jaizlynn Icon_minitimeJeu 4 Fév - 17:18

Je titillais des points sensibles, avec sarcasme et impassibilité. En résumé, voilà le masque et le bilan d'un homme désemparé par les péripéties d'une vie presque chaotique, avec un avenir incertain. J'étais l'unique auteur de mes actes. Je m'étais entraîné moi-même dans ma chute. Je n'étais pas très cool avec elle. J'étais même un vrai connard, vous pouvez l'avouer. Elle me détestait sans doute ne voulant qu'une seule chose, m'en coller une. Mais pourquoi ne le faisait-elle pas ? Je ne me questionnais pas plus, tôt ou tard elle finira par craquer. Quelques voire beaucoup de personnes me trouvaient détestable, en particulier les hommes, de la jalousie peut-être mais les filles adoraient me détester, de la rancune sans aucun doute. Quand je méprisais quelqu'un, je ne le faisais pas dans la dentelle, j'arborais un peu de mesquinerie, ou de sarcasme. Envers un mec, il m'arrivait d'en venir aux mains si celui-ci n'arrêtait pas de me provoquer. Pour une fille, j'optais pour une sorte de détachement ou de l'insolence, ce qui m'empêchait d'en venir aux mains, chose que je ne tolérais pas. Reprochez moi d'être un pécheur ou même un séducteur sans limite, je m'en moquais pas mal car vous ne pouvez pas me reprocher d'être violent envers les femmes. Présumez n'importe quel racontar sur moi mais pas celui-ci. Je ne contrôlais peut-être pas ma force, quand je retenais quelqu'un par exemple, il m'arrivait de lui faire mal sans le vouloir, de trop serrer mon emprise. Mais je ne tolérais pas qu'un homme puisse lever la main sur une femme. J'étais nonobstant cela loin d'être le mec idéal.

J'écoutai la réplique de la demoiselle ce qui ne me donna pas l'envie de me taire. En temps normal, je rétorquais de manière déconcertante et là… je n'allais pas faire une exception. J'accrochai un sourire sans la moindre aménité. J'étais fier d'avoir réussi mon coup et peu importe les motivations de celui-ci. L'attitude de la jeune femme ne me dissuada pas de continuer sur ma lancée, bien au contraire. « T'espères quoi de ton impertinence ? Tu prends des risques Blondie. T'avancer de la sorte ne peut qu'éveiller mon envie de t'embrasser. » Je laissai ensuite mon index passer sur ses lèvres en une caresse. Ma vue s'orienta vers le bas de son corps, un délice visuel et aussi une manière peut-être vaine de vouloir la déstabiliser. Je reconnectai mon attention sur elle. « Tu ne me feras pas croire que tu t'en moques. Que tu resteras indifférente quoiqu'il arrive… » J'avais le mauvais rôle, celui du mec qui détruisait la vie des autres, qui répandait le mal autour de lui. J'étais ainsi, redonnant au centuple les coups que l'on m'administrait. J'enchainai ensuite d'un ton désinvolte, mon irréductible sourire en coin encore accroché sur mes lèvres. « Je dois quand même t'avouer avoir des remords… quelle tristesse que de n'avoir eu l'autorisation d'exploiter entièrement ton corps. Il en a de la chance ce cher Elias, mais pour combien de temps ? » Mes quelques mots arrivèrent au creux de son oreille en un murmure. Je retournais plus ou moins le couteau dans la plaie.

[ J'admets que ce n'est pas terrible =/ ]
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Jaizlynn A. Emerson
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MessageSujet: Re: tiens tiens blondie ♠ jaizlynn tiens tiens blondie ♠ jaizlynn Icon_minitimeVen 5 Fév - 20:23

[ Moi au contraire je trouve ça très bien ! <3 Le mien n’est pas mieux. ]

« Ne m’appelle pas Blondie », lui lançais-je avec dégoût. Pour qui me prenait-il ? Je n’étais pas un objet, quelque chose que l’on manipulait avec nonchalance, auquel il était permis de posséder sans lui apporter le moindre intérêt. Je n’étais pas un objet, et mieux encore, je n’étais la propriété de personne. Quoi qu’on puisse en dire, j’étais toujours libre de mes actes et de mes choix. Ce surnom n’était que le reflet des pensées du jeune homme. Il prouvait par les expressions qu’il employait qu’il pensait que rien ne pouvait lui échapper, qu’il était une sorte de roi auquel chaque personne devait apporter un certain respect. Ainsi, il devenait méprisant, cruel et mesquin en pensant que le monde lui appartenait. Voilà ce que j’en pensais. Ni plus ni moins. « J’ai un prénom, tu sais ? Je sais que tu ne te rabaisses pas à retenir l’identité de tes conquêtes, mais puisque je n’en suis pas une, tu pourrais peut-être t’essayer à de nouvelles manières, tu crois pas ? » Bien que je savais que rien de ce que je pouvais lui dire ne changerait sa façon d’agir, j’avais au moins le droit d’essayer. Pour qu’enfin, il cesse de me faire subir ce calvaire quotidien. Comme si j’étais à sa Mercie. Comme s’il avait l’impression que je ne pouvais pas lui échapper. Peut-être avait-il raison. Mais il restait une part d’incertitude, et je comptais bien sur cette part pour défendre ma position.

Mais par reflexe, j’eus un mouvement de recul, mettant ainsi de la distance entre nous. Je n’avais pas envie qu’il prenne mes gestes comme une invitation si je laissai une telle proximité entre nos visages. Quoi qu’au final, j’aurai peut-être apprécié cet instant d’audace, si cela aurait permis de le remettre enfin à sa place. Et comme je savais plus que personne qu’à force de jouer avec le feu, on finissait par se brûler, j’avais préféré la sagesse à l’audace. Mais qu’il ne s’inquiète pas plus longtemps, je me le promettais, ce n’était que partie remise. Je jetais un bref coup d’œil aux alentours, remarquant que la plupart des regards étaient tournés vers nos deux présences. Oui, le jeune homme avait probablement raison : ils devaient déjà être tous au courant. Mon attention sur recentra sur lui, tout en n’omettant pas le fait qu’Elias pouvait apparaître dans la pièce, ce qui n’arrangerait probablement pas les choses. Et ce n’est pas l’attitude que nous avions adoptés qui allait faire changer quiconque d’avis sur la rumeur propagé à notre sujet. Peut-être que c’était ça, finalement, ce qu’il recherchait ? Alimenter la rumeur ? Je cherchai au fond de son regard une lueur qui m’indiquerait peut-être qui il pouvait bien être, mais Saul restait impassible en tout point.

« Ne t’en fais pas, tu n’en auras jamais l’occasion », repris-je, le regard dédaigneux. « Je ne laisserai pas une telle chose arriver. Et ne reparle jamais d’Elias comme ça, tu ne le connais pas. Tu ne sais pas de quoi tu parles. » Aussi loin que je me souvienne, jamais je n’avais été aussi en colère que ce soir. Alors que j’essayai de me lever du fauteuil pour retourner dans ma chambre pour y ruminer, mais Saul m’en empêcha.
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MessageSujet: Re: tiens tiens blondie ♠ jaizlynn tiens tiens blondie ♠ jaizlynn Icon_minitimeSam 6 Fév - 11:35

N'était-elle pas en train de craquer ? Un sourire comblé mais aussi cruel s'accrocha sur mes lèvres. Ce n'était plus qu'une question de temps. Elle terminera bien par ne plus pouvoir contenir sa colère envers moi. J'étais peut-être un peu trop sadique. Je me conduisais comme en zone conquise, comme si elle m'était acquise. Je m'autorisais donc de la reluquer de manière déconcertante, de rapprocher mes lèvres des siennes et de lui répondre sans retenue pour la faire sortir d'elle-même. « Ne me retournes pas le couteau dans le plaie, Blondie… » Je ne l'avais pas écouté sur sa volonté de ne plus la surnommer ainsi. J'avais d'ailleurs accentué le surnom d'un ton désinvolte. « Mais au final quelle importance, conquête ou non… puisque le principal n'est-il pas la rumeur qui circule ? » Je me maintenais au-dessus d'elle, mes mains encore posées sur les accoudoirs. Elle se recula dans le fauteuil, par crainte ? Je ne savais pas. Quelle chose fâcheuse, car j'aimais bien la tournure des événements. J'aimais bien la voir un peu plus entreprenante, s'amuser avec mes propres armes, les prendre contre moi. La partie débutait sur de bonnes bases. Elle ne s'était pas braqué, elle n'était même pas partie. Mais là, elle se rétractait un peu dans sa coquille.

« Tu me vexes très chère. Moi qui espérais t'accrocher sur mon tableau comme une simple proie. Une proie qui ne mérite rien d'autre comme réputation. » J'avais trop de fierté pour la laisser dire sans répliquer. Je lui portais alors des propos blessants, presque insultants. « Je dois quand même avouer que ça ne m'intéresse plus… » J'avais un peu détourné la vérité sur ce coup-là. Car mon envie de la compter parmi mes conquêtes ne s'était pas évaporée. Mais une toute autre idée m'intéressait plus ces derniers temps. « … vu que j'ai trouvé une autre façon de passer du bon temps avec toi. » Je parlai bien sûr de la fausse rumeur. « Je ne sais rien de lui ou même de vous deux, tu as raison. Mais lui, te connait-il ? Te fait-il confiance ? Croit-il la rumeur ou non ? Ou alors la nouvelle n'est-elle pas encore arrivée aux oreilles de la bonne personne. » Elle décida de se lever du moins, elle tenta de se lever du fauteuil. Je lui bloquais la route par ma présence et pour ne pas vous mentir, elle n'était pas prête de partir. Je n'avais aucune envie qu'elle s'en aille, la distraction ne faisait que commencer. Ma main droite entraîna une pression sur son épaule, comme pour l'empêcher de se redresser. Je lui adressai dès lors une œillade froide et impassible. « Tu oserais me laisser en plan une seconde fois ? » Je ne lâchai pas mon emprise sur elle, du moins pas de suite. Elle n'avait pas le droit de subir une telle méchanceté. Elle méritait tout mon respect… hum au diable le respect. Ma fierté me disait d'être ainsi alors que ma conscience me disait le contraire, de la laisser tranquille. Mais quelle conscience ? Je n'en avais pas. Mes yeux se précipitèrent dans les siens, non sans dureté. Je sentais que le mec derrière nous ne s'abstenait pas de nous scruter. Ce qui me donna l'envie de lui faire ravaler sa curiosité par un simple coup d'œil. Mais ce n'était pas mon but. Je voulais plutôt solliciter l'attention sur nous. Je m'en sortais d'ailleurs pas mal. « Pourquoi ne pas rester avec moi ? Consacres-moi les minutes que tu m'as volé la dernière fois. » Un mince sourire s'incrusta au coin de mes lèvres. Je lâchai alors mon emprise sur elle.
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MessageSujet: Re: tiens tiens blondie ♠ jaizlynn tiens tiens blondie ♠ jaizlynn Icon_minitimeDim 7 Fév - 14:35

Je savais qu’il n’attendait qu’une chose de ma part. Que je craque. Me mettre hors de moi, avec son impertinence et son arrogance, il me sortait par les yeux. Et le pire, c’est qu’il y arrivait plutôt bien. J’étais à bout de force, et je sentais que j’étais proche de la crise, que je me rapprochai petit à petit du moment où je déverserai ma colère sur le premier venu jusqu’à ce qu’on me prenne pour une folle. Il ne suffirait que d’une seule autre provocation, et le vase déborderait. Et ce ne serait que son unique faute, le résultat qu’il aurait créé depuis notre présence commune à l’hôtel. Ma crise de nerf ne serait que l’unique fruit du travail qu’il avait accompli jour après jour, mettant à chaque fois un point d’honneur pour me mettre à bout. Mais voilà, aujourd’hui, c’en était trop. Je ne pouvais pas en supporter davantage. Ignorant toutes ses provocations, j’attrapai le haut de son pull d’une main pour le rapprocher de moi afin de lui murmurer dans un souffle de colère.

« Toi et moi, dehors. Maintenant ! » que je lui crachai dans un murmure afin que personne d’autre ne puisse entendre. Même s’il m’avait mis hors de moi, je ne voulais pas lui offrir le plaisir d’une démonstration en public. Et contre toute attente, lorsque je me levais cette fois, il me laissa faire, et alors que je me dirigeais vers l’entrée de l’hôtel pour en sortir, je le sentais sur mes talons. A présent, plus rien n’avait d’importance. Peu-importe qu’en déversant ma colère, je lui offre son plus grand plaisir, ou quelqu’un nous entende, je souhaitais juste qu’on en finisse une bonne fois pour toute. Je ne pouvais plus supporter davantage de ses provocations quotidiennes. Après tout, c’était bien ce qu’il souhaitait, non ? Me rendre si folle de rage que j’avais l’impression de ne plus être moi-même, d’avoir pris la place de quelqu’un d’autre ? Que je me défoule sur lui jusqu’à n’en plus pouvoir ? Eh bien il avait réussi.

A l’extérieur, la nuit était tombée depuis bien longtemps à présent. J’entendais non loin de là les bruits des voitures passantes, qui signifiaient que la ville était toujours en vie, peu importe l’heure. Cependant, j’étais trop énervée pour me préoccuper du monde extérieur ou de quoi que ce soit d’autre. J’attendais que Saul sorte du bâtiment pour le plaquer violemment contre le mur, attrapant de nouveau son pull. Les mains tremblantes, j’étais encore une fois trop énervée pour penser à ce que j’étais en train de faire. Peu importe si j’allais finir par le regretter, ou peu importe les conséquences que mes actes apporteraient, j’avais juste un besoin de plus en plus oppressant de me défouler par n’importe quel moyen. « Tout ça t’amuses, pas vrai ? » J’avais la voix tremblante de rage. « Mais pour qui tu te prends ? Et pourquoi moi ? J’ai droit à un traitement de faveur, c’est ça ? Tu n’as donc pas mieux à faire ? » Le ton était soudainement monté, et je ne savais plus quoi faire pour que ce calvaire en finisse une bonne fois pour toute. Je le regardais, incapable de comprendre ce qu’il voulait, au fond. Et son expression satisfaite ne m’aidait en rien. Pourtant, bien que la colère que j’avais emmagasinée depuis le début de la soirée ne s’estompait pas, je finis par reprendre, la voix comme brisée. « Qu’est-ce que tu attends de moi, au juste ? » J’avais l’impression que cette soirée ressemblait à une énorme blague, quelque chose de si ridicule et hilarant que je partis dans un rire bruyant. Pas un rire commun, celui qu’on avait lorsqu’on était heureux, mais plutôt un rire nerveux. Nerveuse de finalement m’être fait prendre au piège de la sorte. Je baissais les yeux un instant. « Ca n’a pas d’importance, finalement… Jamais tu ne changeras d’attitude envers moi, ni envers qui que ce soit d’autre. »
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MessageSujet: Re: tiens tiens blondie ♠ jaizlynn tiens tiens blondie ♠ jaizlynn Icon_minitimeDim 7 Fév - 21:12

J'avais réussi, non ? L'innocente mademoiselle Emerson en pleine démonstration de force. Un sourire plus que satisfait se précipita sur mes lèvres, alors qu'elle m'attira vers elle en se saisissant de mon pull. « On se calme, Blondie. » J'étais cruellement ravi de la voir ainsi. Mes tentatives de l'énerver ne s'étaient pas avérées être vaines. Je savourais ma victoire. Je l'avais donc suivi dehors, où elle me plaqua directement contre un mur. Je ne pensais pas l'avoir énervé de la sorte mais le résultat me plaisait bien. Mon pauvre pull subissait ses excès de colère. Je l'avais laissé faire, sans riposter, sans empêcher l'impact entre moi et le mur. Elle se lâcha ensuite dans une série de questions. « Tu sais que t'es excitante quand tu t'énerves ? » Je passais outre ses questions, pour lui en poser une d'un tout autre contexte. Cela montrait aussi de l'insolence, par le ton de ma voix presque provocateur et mon air détaché par ce qu'elle me disait. Je penchai la tête un peu sur le côté, un sourire en coin scotché sur ma bouche. Je n'aimais quand même que trop peu le dessus qu'elle s'était autorisé de prendre sur moi, de par son emprise. Je décidai donc d'inverser les rôles, sans prévenir. Mes mains s'emparèrent des siennes pour les retirer fermement de mon pull. Je la collai alors contre le mur sans violence. Mais mon emprise sur ses mains n'était pas des plus délicates, bien au contraire. Je ne contrôlais pas ma force. Je lui faisais peut-être mal. « Je n'attends rien de toi, Blondie. Juste un peu de distraction… Je te remercie de ta présence au sein de l'hôtel. » Je m'amusais avec elle et avec un certain malin plaisir. Elle abandonna un rire nerveux puis exprima une dernière phrase. « Très perspicace comme remarque. Tu vois quand tu veux, tu comprends toute seule. » Une lueur moqueuse se nicha au coin d'une de mes pupilles. Je cessai d’exercer une pression sur ses mains. Je n'avais néanmoins pas envie de lui libérer le chemin.

J'étais d'une rare méchanceté avec elle. Incapable d'avoir de la compassion pour elle, ou pour une toute autre personne. Mais… Car oui, un mais m'empêchait d'être entièrement comme tel. Je n'étais quand même pas un monstre, sans vouloir plaider ma cause. Parlons donc un peu du bon côté de ma personnalité. Parlons de mes remords. J'en avais quelques uns. J'avais accumulé bien trop d'erreurs dans le passé pour ne pas en avoir au moins un. Le dernier en date ? Les conséquences de ma soirée avec mon ex meilleure amie. Je m'en voulais, sans vous mentir. Je m'étais comporté comme le dernier des salauds. Je m'étais lâchement servi d'elle. Le bilan ? Elle ne souhaitait plus me voir, plus me parler. Le responsable ? Moi. J'étais aussi devenu la seconde victime de mon erreur. Je m'étais rendu compte de l'importance qu'elle représentait pour moi, mais trop tard. Trêve de remords et revenons en au contexte actuel. Je concentrai toute mon attention sur mademoiselle Emerson. Ma main droite passa dans ses cheveux. « J'ai bien envie qu'Elias se pointe. Histoire de voir sa réaction. » Je détournai la situation de manière plus équivoque. Je posai mes mains sur le mur derrière elle, de manière parallèle des deux côtés de sa tête pour la bloquer au centre de mes bras.
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Jaizlynn A. Emerson
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MessageSujet: Re: tiens tiens blondie ♠ jaizlynn tiens tiens blondie ♠ jaizlynn Icon_minitimeLun 8 Fév - 22:37

Sans comprendre ce qui se passait, c’était à mon tour de me retrouvée bloquée contre le mur. Ma situation ne me plaisait pas du tout, et c’est pour cela que je cherchais un moyen de nouveau reprendre le dessus. J’étais plus petite que lui, et il faisait bien deux fois mon poids, alors il était impossible d’essayer de m’échapper à son insu. Et son emprise sur mes mains était si forte qu’il m’était impossible de m’en défaire. Pourtant, ce n’est pas ce qui m’empêchait d’essayer, et c’est pour cela que j’agitais mes poings dans tous les sens, tentant de me libérer. « Lâches moi ! » aboyais-je, incapable de trouver une autre solution tellement la fureur bloquait mon esprit. Et bien que je fusse tentée d’envoyer mon genou dans ses bijoux de famille, sa remarque me stoppa dans mon élan. Figée sur place, je restais là, plantée sans rien, ne tentant même plus de me débattre, tellement surprise de son changement soudain de sujet. Je plissais doucement le nez d’incompréhension. « Quoi ? » lançais-je, incrédule. J’étais incapable de sortir quelque chose d’autre. Alors ça, c’était vraiment la meilleure. Je m’étais attendue à tout, mais pas à ça ! Je me repassais lentement la scène dans ma tête, comme si c’était moi qui avais mal compris. Je devais avoir l’air idiote, maintenant, parce qu’un silence s’était installé entre nous, alors que je cherchais vainement quelque chose d’intelligent à répondre. C’était de la triche. Il me piégeait sur un terrain où je ne m’aventurais pas, sur quelque chose où il était sûr de gagner. C’était si facile !

« Combien de fois devrais-je te le répéter ? Ne m’appelle pas Blondie ! » lui dis-je, blasée, levant les yeux au ciel. Je ne savais plus quoi faire pour l’empêcher de penser qu’il était invincible. Après tout, il en savait bien plus sur moi que j’en savais sur lui, et je ne savais pas sur quel sujet l’attaquer pour paraître aussi forte que lui. Pour le prendre au piège à son tour. J’avais l’impression que cette dispute tournait en rond. Chaque fois, c’était la même chose. Et je ne comprenais pas très bien les raisons de cet acharnement sur moi. D’accord, j’avouais qu’il avait de bons arguments, mais le fait de l’avoir laissé en plan au moment le plus intéressant n’était pas une raison suffisante. Après tout, il devait bien y en avoir eu d’autres, des soirées comme celle-ci, non ? Faisait-il également vivre un enfer à toutes ces filles, simplement parce qu’elles avaient changé d’avis ? Après tout je l’avais vu agir une bonne dizaine de fois depuis qu’il était ici, et lui-même était le parfait exemple du mec qui jouait avec tout ce qu’il trouvait ! Alors qu’il me faisait part sur son envie de voir Elias apparaître tout à coup, je le regardais, le regard haineux. N’y avait-il donc rien de bon en lui ? Je lui lançais alors, plein d’ironie : « Oh, oui, j’aimerais bien qu’il vienne, moi aussi ! Juste pour le regarder te mettre en pièce. » J’articulais bien les derniers mots de ma phrase afin de mieux insister dessus, avant de reprendre. « Tu es sûr que tu ne veux pas l’appeler ? Je ne voudrais pas rater un si beau spectacle. » A présent il avait lâché mes mains, mais je ne tentais pas de le repousser, sachant qu’il m’en empêcherait. Je tournais sèchement la tête sur le côté droit alors qu’il passait une de ses mains dans mes cheveux, un air de dégoût plaqué sur mon visage. « Je n’arrives plus à me souvenir de ce qui m’avait tant plus chez toi, ce soir-là… Aujourd’hui, je me rends compte que j’ai bien fait de partir en te laissant sur ta faim avant de faire la plus grosse erreur de ma vie. »
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