| | | Cap ou pas cap ? [[ ft. Kylian. |  |
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Jaizlynn A. Emerson
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Date d'inscription : 09/12/2009
 | Sujet: Cap ou pas cap ? [[ ft. Kylian.  Dim 31 Jan - 18:50 | |
| « Rejoins-moi dans l’après-midi à l’endroit habituel. »
Heure à laquelle le message a été reçu : dix-heures vingt-deux. Expéditeur : Kylian. D’un geste lourd, je reposais mon téléphone portable sur la table de chevet, les yeux à demi-ouverts et à moitié clos, soupirant longuement tout en me callant contre l’oreiller pour tenter de me rendormir ne serait-ce que quelques minutes. Comme chaque matin, les rayons du soleil traversaient les rideaux couleur océan et pénétraient dans la chambre avec véhémence, chauffant légèrement mon dos découvert de couvertures. Contre moi, le souffle d’Elias dans ma nuque me provoqua un doux frisson, et je me résignais enfin à me tirer des couvertures malgré moi. Alors que je me glissais sous la douche – oui, car chaque chambre avait une salle de bain personnelle – je me demandai quelle pouvait être la raison pour que je reçoive un message-texte de sa part à une heure aussi matinale de la journée, lorsque je me souvins que c’était sans-doute parce qu’il était au travail. Oui, contrairement aux clients habituels de l’hôtel, Kylian avait obtenu un job à l’hôtel et c’était pour cela qu’il résidait là également, question de pratique.
Cinquante-quatre minutes plus tard, je ressortis de la salle de bain un peu plus réveillée que je ne l’étais en rentrant. Elias, lui, dormait toujours, et c’est sans un bruit que je me glissais hors de la chambre, après lui avoir laissé un mot lui expliquant que je passais la journée avec Kylian après avoir quitté la fac. Je ne lui cachais rien – ou du moins j’essayais.
Avant d’aller rejoindre Kylian, j’avais quelques cours à la fac, dont un très important sur l’histoire du cinéma que je ne devais absolument pas louper et c’est d’un pas lent que je me dirigeais vers ma voiture, repassant en boucle dans ma tête la liste potentielle de choses que j’aurai pu oublier dans la chambre d’hôtel. Pourtant, rien ne me venait à l’esprit. Ce n’est qu’au volant de ma voiture, sur le parking, que je me rendis compte de mon absurdité : évidemment, il me serait impossible de démarrer en ayant laissé les clés à l’hôtel. C’est ainsi que j’arrivais à l’université en retard, comme d’habitude. Oui, la ponctualité n’était pas un de mes points fort, mais ce n’était pas toujours de ma faute.
Quinze heures quarante-sept. Je sors enfin de la fac, épuisée par ma courte journée, et bien qu’il me prenne soudain l’irrésistible envie de m’affaler dans un grand canapé, devant la télé en mangeant des chips, je me dirigeais plutôt vers le café dans lequel on avait l’habitude de se retrouver, avec Kylian. Oui, je n’avais pas oublié son message-texte du matin, et bien que je n’ais pas pris la peine de lui répondre, je savais qu’il serait tout de même là. De toute façon, il était toujours là. Alors que je passai la porte en étouffant un bâillement, ma fatigue s’estompa à la vue du jeune homme m’attendant à une table près de la fenêtre donnant sur l’avenue principale. Sans attendre, je me dirigeais vers lui, un sourire naissant sur mes lèvres, et lorsque je découvris l’immonde boisson blindée en caféine qu’il avait commandée, je lui lançais tout en m’installant sur la banquette en face de lui.
« Je te parie que tu n’es pas capable de te faire rembourser ce café. »
C’était comme ça entre nous. Le jeu, il n’y avait que ça qui comptait. Que ça de vrai. Entre nous, pas besoin de formule de politesse, pas besoin de discuter de la pluie et du beau temps alors qu’une seule chose ne comptait vraiment à nos yeux : la victoire, le besoin de gagner. Et bien que nous étions des habitués de ce café, les gérants, serveurs et patrons n’étaient jamais surpris de nous voir éclater de colère contre un serveur qui nous refusait le remboursement d’une boisson par exemple simplement pour gagner un pari. Et ils étaient parfois bien gentil de nous faire une faveur tout ça pour remporter cette stupide compétition. |
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Kylian Z. Bell
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Date d'inscription : 30/01/2010
| | Sujet: Re: Cap ou pas cap ? [[ ft. Kylian. Sam 6 Fév - 13:15 | |
| Ce matin, j’avais du me lever d’une heure très matinale. En même temps, je n’avais pas le choix étant donné que je travaillais ce matin là. D’habitude, je suis plutôt derrière le bar en soirée mais cette fois-là, j’avais demandé au patron de me changer étant donné que l’après-midi j’avais cours et que je ne pourrais pas forcément être disponible pour prendre mon service vers quinze heures. Et oui, c’était un point tout bonnement sympathique de travailler le soir dans cet hôtel. Certes, il m’arrivait de terminer à des heures très tardives comme par exemple à 4 heures du matin, heure à laquelle le bar est censé fermer cependant, il me reste toute la journée le lendemain bien que, la plupart du temps, je le gaspille à dormir la moitié de la journée pour récupérer les heures de sommeil manquantes. Il était 6 heures lorsque mon réveil se mit à sonner comme pas possible. Qu’est-ce que je pouvais avoir horreur de ça. J’avais beau changer la sonnerie tous les jours, la mélodie, bien que sympathique avait le don de m’énerver. Je n’avais pas l’une des chambres les plus luxueuses toutefois, je ne pouvais me plaindre de ma suite. Après tout, si je loge dans cet hôtel, c’est simplement pour me faciliter mes déplacements et aussi, parce que l’hôtel avait exigé que je loge dans une de ses chambres afin que je sois toujours disponible en cas d’urgence. Cela ne m’avait guère dérangé étant donné que ma location me revenait peu coûteuse.
Mon premier réflexe fut de prendre une douche afin de me réveiller puis, je me plaçai devant le grand miroir au-dessus de mon lavabo blanc haute gamme et me regardai dans le miroir. Je ne m’étais pas rasé depuis deux jours cependant, je décidai de ne pas le faire aujourd’hui. La flemme m’avait gagné et puis, je n’aime pas être complètement rasé, cela me donne un faux semblant d’être sérieux, ce que je ne suis pas vraiment. Un peu de gel disposé dans les cheveux et j’entrepris de m’habiller. J’enfilai ce même habit qu’ici, tous les serveurs portent. Un pantalon noir très classe ainsi qu’une chemise blanche sans le moindre défaut.
Il était à présent sept heures quinze et je commençai mon service à la salle à manger. Pour le moment, elle était relativement vide. En même temps, presque tous les résidents venaient prendre leur petit-déjeuner dans les alentours de huit heures voire un peu plus tôt. En attendant, j’étais en cuisine en compagnie des autres serveurs à nous échanger toutes sortes de blagues avant de commencer sérieusement à bosser. Etant un plus au moins grand hôtel, il y avait beaucoup de clients c’est pourquoi je n’arrêtai pas avant dix heures. Je pris une pause à dix heures profitant de relever mes messages sur mon portable et j’en avais reçu un de mon professeur qui stipulait que mes cours seraient avancé et que je terminerai plus tôt ce soir. Tout compte fait, mon service de ce matin n’aurait pas été indispensable. Enfin bref, j’en profitai pour envoyer un texto à Jaizlynn lui proposant qu’on se voit après ses cours et les miens par conséquent… Je travaillai encore quelques heures avant de devoir m’absenter pour me rendre à mes cours à l’université. En effet, j’avais décidé de prendre des cours dans le domaine du commerce. Je ne voulais pas éternellement être un serveur bien que cette profession soit totalement agréable pour un type comme moi.
Mes cours se déroulèrent plutôt bien et c’est à quinze heures vingt que je les terminai. Je n’oubliai pas mon rendez-vous avec Jaiz c’est pourquoi je me rendis vers le centre ville, dans un petit café où nous avions l’habitude de nous rendre elle et moi. Je constatai que la jeune femme n’avait pas pris la peine de répondre à mon texto malgré tout, j’étais persuadé qu’elle n’allait pas rater ce rendez-vous. Je pénétrai dans le café et j’allais m’installai à une table dans le fond de la pièce. Cette même table qui nous était en quelque sorte réservée. Je commandai un café à la jeune serveuse qui venait apparemment de débuter dans le café. Elle me l’apporta toutefois très rapidement et je ne manquai pas de la remercier avec mon plus beau sourire charmeur. Je bus un gorgée de mon café fort puis, je tournai la tête et c’est là que je croisai le regard de Jaiz’ souriante et de bonne humeur comme presque toujours.
JAIZLYNN : « Je te parie que tu n’es pas capable de te faire rembourser ce café. »
Je ne pu m’empêcher de sourire face à sa remarque. Oui, les serveurs et serveuses de ce café pouvaient se montrer très chiants sur quelques niveaux cependant, je savais très bien que la nouvelle qui semblait encore fragile, n’allait pas me refuser ce café. Je savais comment m’y prendre avec les nouvelles recrues…
KYLIAN : « C’est me sous-estimé. »
Je tournai la tête vers la serveuse et, la voyant concentrée à compter sa monnaie, je décidai de me diriger vers elle. Je m’appuyai contre le bar et je commençai par une conversation tout à fait banal. Celle-ci semblait se laisser prendre au jeu ce qui me réjouissait déjà. Au bout de quelques minutes, celle-ci me rendit la monnaie de mon café et c’est avec un de mes plus joyeux sourire que je rejoignis Jaizlynn.
KYLIAN : « La voilà ma monnaie. »
Je comptais bien lui lancer un défi moi aussi dans quelques instants mais j’attendais déjà de voir sa réaction. |
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Jaizlynn A. Emerson
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Date d'inscription : 09/12/2009
| | Sujet: Re: Cap ou pas cap ? [[ ft. Kylian. Dim 7 Fév - 18:54 | |
| [ Désolée, ce post est assez irrégulier comparé à l'autre, je tâcherai de me rattraper. (: ]
J’étais presque sûre qu’il n’arriverait pas à se faire rembourser le café, puisque les serveurs avaient un règlement à suivre, qui stipulait bien clairement que ce genre de choses ne devait pas se produire. Toutefois, et étant des habitués de l’endroit, il arrivait que le patron nous fasse des fleurs, étant au courant du petit jeu qui s’était installé entre nous. Oui, pratiquement tout le monde était au courant de qui nous étions et de ce que nous faisions ici, et c’est pour cela qu’ils nous accordaient souvent le droit d’enfreindre les règles si le pari n’était pas trop extravagant. C’était pour cela qu’une part de moi n’était pas totalement sûre qu’il ne puisse pas réussir le défi que je venais de lui lancer. Ainsi, lorsque je le vis tourner la tête vers une serveuse dont le visage ne me rappelait rien – je supposais alors qu’elle était nouvelle – je sus que j’avais perdu d’avance. Toutefois, je ne dis rien et le laissais faire son boulot, le regardant charmer la nouvelle recrue d’un simple sourire ce qui me fis lever les yeux au ciel. Je ne m’empêchais pas de rire lorsqu’il revint à la table, tout sourire, me tendant la monnaie.
« C’est pas mal… Pour un débutant », lui rétorquais-je tout en lui tirant la langue. « J’imagine que ce ne sera pas sans retour… » repris-je en levant une nouvelle fois les yeux au ciel. Avec Kylian, je pouvais m’attendre à tout, et les défis qu’il me lançait semblaient la plupart du temps impossibles à réaliser, ce qui me rendait la tâche plus difficile. Mais c’était d’autant plus amusant ! J’appelais un serveur pour lui commander un milk-shake, puis je me tournais vers Kylian. « Ce sera quoi, pour toi ? »
Une fois que le serveur repartir avec nos commandes, j’entrepris d’ôter ma veste et de la poser sur le fond de la banquette, à coté de mon sac. Je jetais tout en même temps un regard alentour à l’endroit familier, remarquant comme toujours que rien n’avait changé. De l’autre côté de la vitre où nous nous trouvions, je voyais les gens se presser dans la rue, courir pour attraper un taxi ou un bus, ou encore se dépêcher de rentrer chez eux après une journée de travail. Je soupirais longuement, me rendant compte que de nos jours, les gens étaient tous stressés. Quelque part, j’avais sans doute peur de finir comme eux après mes études, incapable de m’amuser, renfermée et stressée par le travail. Mon Dieu, j’espérais que jamais cela ne m’arriverait ! Et j’avais la grande certitude que l’on ne rentrait pas du travail blasée lorsque l’on faisait quelque chose qui nous plaisait. Et c’était bien ce que je comptais prouver ; après tout, je ne faisais pas des études pour m’engager dans un travail qui ne me plaisait pas ! Je recentrais de nouveau mon attention sur Kylian. Je lui souris faiblement, quelque peu fatiguée par cette journée bien qu’elle n’ait pas été épuisante en elle-même. « Alors, comment ça va ? » |
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