Je suis orphelin. Mon père m’a abandonné devant la porte de gens qu’il connaissait vaguement, mais en qui il avait confiance, alors que je n’étais qu’un bébé. Ces gens ont pris soin de moi comme si j’étais leur fils : il fallait dire qu’il n’avait que moi comme enfant, la mère étant une femme stérile. Ils ne m’ont jamais caché l’existence de mes vrais parents, et m’ont toujours parlé honnêtement d’eux. Ma mère et mon père se serait rencontré lors d’une soirée où je n’aurais été que le fruit d’un préservatif déchiré. Ma mère, trop souvent droguée pour s’occuper de moi à part entière, m’aurait confié à mon père qui lui-même n’aurait pas été capable d’avoir une plante verte à charge. Ce serait pour cette raison que je me serais retrouvée devant cette porte cette nuit enneigée. Toute mon adolescence s’est centrée sur la recherche de mes parents biologiques. Malgré qu’ils m’aient été présentés comme pas très fréquentables, je devais savoir. C’est lors de mes seize ans que j’ai retrouvé mon père, comme une loque humaine, le cerveau détruit par la drogue, trop incapable de se souvenir de moi. La seule piste que j’ais à présent sur ma mère, c’est qu’elle soit à Sydney, tout comme je le suis maintenant.

Ma famille et moi avons toujours vécu en Suisse, et pourtant, c’est en France que je suis née. Mes parents, avocate très célèbre pour l’une et propriétaire d’un magasin de jouet pour l’autres et tous deux occasionnellement adeptes aux voyages ont eu la bonne idée de partir en France avant le terme de la grossesse de ma mère. Ainsi, vous comprendrez pourquoi j’ai décidé de sortir le bout de mon nez un peu en avance. J’ai grandi avec pour mentor mon grand frère, qui m’a guidé et m’a protégé tout le long de mon enfance. Le tableau s’assombrit quelques années plus tard, alors que rien n'allait plus entre mes parents. Disputes incessantes, qui ont terminé sur un divorce. Ma mère, a emmené mon grand frère loin de moi et sont partis vivre à Chicago, tandis que mon père et moi sommes restés en Suisse. Malheureusement, quelques mois plus tard à peine, le magasin de jouet – le plus célèbre de la région pourtant – fait faillite et mon père se retrouve sans emploi. Il n’oublie cependant pas sa passion pour les voyages et c’est ainsi que nous nous retrouvons à Sydney pour commencer une nouvelle vie. Pour l’aider dans ses finances, j’ai pris ce travail au N#38.

Je suis né lors du voyage de noce de mes parents, alors qu’ils visitaient toute la côté ouest des Etat-Unis, mais c’est en Suisse que j’ai toujours vécu. Ma mère était une avocate reconnue spécialisée dans les divorces et mon père tenait le plus grand magasin de jouets de la région. Quelques années plus tard, c’est lors d’un voyage à Paris que ma petite sœur – Precieuse – voit le jour. Ce petit bébé, bien qu’elle compte plus que n’importe quoi d’autre pour moi, créa pas mal de problèmes dans le couple de mes parents, qui, quelques années plus tard, décidèrent de se séparer. Ils partagèrent les biens (ainsi que leurs enfants), et c’est ainsi que je fus séparé de mon père et de ma sœur, pour une vie mouvementée à Chicago avec ma mère avocate. Je n’ai revu le reste de ma famille que quelques rares fois en été, et c’est ainsi que j’ai finit par perdre tout contact avec eux. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai emménagé à Sydney, simplement parce qu’après quelques recherches, j’ai appris que mon père et ma sœur habitaient là également…

Je suis né et ait vécu à Dallas, Texas. Ma famille sortait un peu de l’ordinaire. Pour tout dire, mon père, alcoolique et agressif, tapait sur ma mère à la moindre provocation. Pourtant, ça ne lui a pas semblé comme une raison suffisante pour partir loin de lui. Pendant de longues années, ma mère n’a fait que supporter les humeurs changeantes de monsieur. Moi, évidemment, j’étais encore trop petit pour tenter quoi que ce soit, mais je me l’étais toujours promis : un jour, je prendrai ma revanche. Lorsque ma sœur est née, la situation n’a rien changé. Que ma mère soit trop lâche pour se défendre, soit, qu’il s’en prenne à moi, passe encore, mais que cet homme s’en prenne à ma petite sœur, c’était sûrement la goutte d’eau de trop dans le vase déjà bien rempli. Âgé de seulement quinze ans, je lui en ai collé une, même si je l’ai regretté après. Et je lui ai posé un ultimatum : s’il ne partait pas dans l’heure qui suivait, c’est avec la police qu’il aurait réglé ses comptes. Îvre encore une fois, il choisit la première solution, mais il s’est tué au volant en s’enfuyant. Même si quelque part, cette mort est de ma faute, je ne regrette pas d’avoir fait ce que j’ai fait. Je sais bien qu’après ce drame, j’aurai dû prendre soin de ma famille, mais je n’ai pas eu la force nécessaire, et je me suis alors laissé entraîner dans l’alcool à mon tour, la drogue, le sexe, la fête et la débauche. C’est sur un coup de tête que j’ai pris le premier avion direction Sydney, mais je dois dire que je ne regrette pas d’être venu !

Ma mère, actrice américaine, a rencontré mon père, ancien producteur, lors d’un tournage à Hollywood, et c’est ainsi que neuf mois plus tard je naquis en Allemagne. Ma mère semblait heureuse de s’occuper de moi durant les premières années de ma vie, mais pourtant, la lassitude se fit rapidement sentir. Elle qui avait toujours été habituée à une vie de star, pleine d’action et très mouvementée, vivre en Allemagne, loin de tous les projecteurs américain lui changeait et lui manquait. C’est ainsi que mes parents se séparèrent de bonne augure, et que ma mère repartit rallumer le feu de sa passion, tandis que mon père continuait ses petits tournages à travers toute l’Allemagne. Je grandis seul, sans l’aide de personne. Mon père, toujours extrêmement amoureux de ma mère, m’embarqua avec lui dans le premier avion en direction de Los Angeles. Ils se remirent ensemble, et leur relation fut plutôt mouvementée : ils firent face à plusieurs séparations, mais se remettaient ensemble à chaque fois. Leur couple étant très médiatisé, ils me laissaient à chaque fois derrière eux, tapis dans l’ombre, pensant qu’il serait mieux pour moi si je vivais loin des projecteurs. C’est ainsi que l’année de ma majorité, je repartis dans ma patrie d’origine, puis ayant une impression de « déjà-vu », je m’envolais pour l’Australie, où j’étais sûr de connaître autre chose que le froid glacial et la fête annuelle de la bière, surtout connus en Allemagne.

Bien que mes parents soient tous deux finlandais, c’est en Afrique que j’ai grandi. Amateurs de sensations fortes, ils ont décidé de partir à l’aventure et de faire de leur vie un immense safari, dont j’ai fait intégralement partie. J’ai vécu jusqu’à mes quinze là-bas, et c’est d’ailleurs là-bas que j’ai vu ma passion pour la photographie naître ; je photographiais des animaux sauvages, les différents paysages de la savane, et il s’est avéré que j’étais plutôt douée. Lorsque mes parents ont décidé qu’il était temps pour moi de recevoir une éducation plus ordinaire, j’ai réintégré l’école, et ait appris par la même occasion la vie en communauté. Ma réapparition dans le monde réel a été un véritable désastre, mais maintenant, je m’en sors plutôt bien. Il y a trois ans, j’ai été intégrée dans un programme qui avait pour but de faire les plus belles photos au monde. Ainsi, j’avais droit de visiter les plus beaux endroits de la Terre, et c’est comme ça que je me suis retrouvée en Australie, tout comme j’ai assouvi mon besoin de voyager par la même occasion.

Bien que mes parents soient nés au Brésil pour l’un, et en Espagne pour l’autre, c’est à Cuba que j’ai vécu et grandit. Mes parents s’étaient installés là-bas pour le travail, mais aussi pour la beauté de l’île, et ils n’y sont plus jamais repartis, malgré le strict régime politique qui y était installé. Mon enfance fut paisible, chaleureuse et sans problèmes, au moins jusqu’à la mort de mon père, alors que je n’avais que huit ans. Je n’ai jamais vraiment su les véritables causes de sa mort, tout ce que je sais, c’est qu’il avait été tué alors qu’il était serveur à une soirée importante, et qu’elle s’était très mal terminée. Ma mère a continué de nous élever, malgré tous les problèmes qu’engendrait notre éducation dus au manque d’argent principalement. Avec nos gros problèmes financiers, mon frère partit pendant un long moment de la maison, nous ayant laissé à ma mère et moi qu’une petite lettre où il expliquait qu’il devait se recueillir et continuer à vivre tout en faisant son deuil. Le jour où il est réapparu, deux ans plus tard, il n’a plus jamais été le même. Il n’était plus celui que nous avions connu. Il était devenu froid, distant, renfermé, méconnaissable. Une semaine à peine plus tard, la police vint frapper à notre porte : ils avaient un mandat d’arrestation contre mon frère, pour trafique d’armes. A ce jour, il est toujours en prison, et si j’ai emménagé à Sydney, et plus particulièrement dans cet hôtel, c’est pour avoir un emploi stable et pouvoir envoyer de l’argent à ma mère.

Je suis née en Amérique du Sud, en Argentine. Mes parents, voyageurs, ont tout arrêté dès ma naissance et sont restés en Argentine, bien qu’ils aient déménagé deux ans plus tard en Corse, une île française. Je me suis très tôt faite remarquée par les professeurs pour mon intelligence qu’ils disaient « hors du commun ». Mais, plutôt sceptique à ce propos, je n’ais jamais fait grand-chose pour cultiver cette intelligence. D’ailleurs je ne l’ais même jamais exploitée. J’ai abandonné mes études pour vivre une vie de nomade, au jour le jour. Tout comme l’ont fait mes parents un peu avant, puisqu’ils sont repartis à la conquête du monde dès lors de mes quinze ans. Ils ne se sont pas inquiétés pour leur fille, puisqu’ils ne me portaient pas très haut dans leur cœur. Cependant, ne croyez pas qu’ils m’ont laissé seule, livrée à moi-même, puisque c’est ma grande sœur qui veillait sur moi. Nathanaël est née six ans avant moi, et c’est pour cela qu’ils m’ont laissé à sa garde en partant. Née comme enfant illégitime, mes parents n’ont jamais manqué une occasion de me rappeler à quel point ma présence leur gâchait la vie, combien j’étais de trop. Et surtout, il m’ont toujours dit à quel point ma sœur était belle, talentueuse et avec un avenir, comparée à moi qui n’était qu’une petite écervelée sans la moindre culture et sans la moindre promesse d’avenir à leurs yeux.

Ma mère est morte à ma naissance, me laissant vivre seul avec mon père, qui me terrifiait au plus haut point. Homme d’affaire respecté, il ôtait la vie à tous ceux qui lui barraient la route, et je suppose que c’est ainsi qu’il a fait sa fortune, finalement. On pourrait lui reprocher une multitude choses, à mon père : détournement de fonds, consommation de substances illicites ainsi que beaucoup d’autres choses qui briseraient de nombreuses lois. Même si petit, il ne se déchainait pas pour me rabaisser ouvertement, parfois me frapper, et sans arrêt me répéter que j’étais le meurtrier de ma mère, j’ai fini par éprouver une haine si forte pour lui que je ne vivais que dans l’espoir de me venger un jour. Oui, ça, je me l’étais promis. Un jour, alors qu’il était rentré tard et qu’il avait cherché à me cogner dessus une nouvelle fois, je ne l’ai pas laissé faire et c’est moi qui aie été le plus fort dans la bataille. Ses hommes sont rapidement arrivés, et ils m’ont fait emprisonner pour coups et blessures. Deux mois plus tard, alors que je sortais de prison, j’ai à mon tour appelé à la police, pour le dénoncer de tout ce que je savais à propos de mon père. Hélas, le temps que la patrouille arrive à notre domicile, mon père avait lâchement fuit dans un pays étranger, expliquant sur une lettre que jamais on ne pourrait le retrouver. Evidemment, il avait effacé toute trace de preuves, mais je savais qu’un jour il paierait pour ce qu’il avait fait. Depuis ce jour-là, ma vie s’est consacré aux recherches que j’avais faites pour le retrouver, et c’est ainsi que je me suis retrouvée en Australie, dans cet hôtel, après avoir suivi de nombreuses fausses pistes.

J'ai vécu les 15 premières années de ma vie dans le luxe et l'opulence. Mes parents étaient richissimes mais trop peu présents à la maison. Je m'y suis bien vite habituée parce qu'ils me répétaient à longueur de journée que n'importe quel succès à un prix. Et il en a effectivement un. La veille de mes 17 ans, mes parents périrent dans un crash, l'avion qui les emmenait en voyage d'affaire eut un problème technique et ce fut autant la fin de leurs vies que la fin de la mienne. Envoyée dans un foyer car dans ma famille personne ne voulait de moi, j'ai du apprendre à partager et à vivre dans la pauvreté. A mes 18 ans, on m'offrit une visite de l'Australie, un réel coup de foudre, je ne suis jamais repartie.

Je suis née dans une des familles les plus riches de Paris, mais je n'eus pas vraiment le loisir de profiter de tout ce luxe. La naissance de ma petite soeur, amena mes parents tout droit vers un divorce difficile. J'avais 10 ans, quand je dus partir avec ma mère. N'ayant plus rien, nous nous retrouvâmes presque à la rue, ma mère faisait des ménages pour que l'on puisse avoir le minimum vital. Mais je ne m'en plains pas. J'ai ainsi appris à vivre sans toutes les choses inutiles auxquelles j'avais eu droit en étant gamine. Ce changement fut bénéfique pour moi, j'ai ainsi appris que certaines choses ont plus de valeurs que l'argent. J'avais 17 ans quand mon père reprit contact avec moi. Il insista pour payer mes études, c'était là pour lui un moyen de se rattraper, et même si je ne cautionnais pas ceci, j'acceptai. Son argent me permis d'étudier dans les meilleures écoles du pays, de bénéficier des stages les plus intéressants, et aujourd'hui je le remercie pour ce geste bien que nos relations ne se soient pas améliorées. Je fais aujourd'hui des études qui me plaisent, et j'adore la vie que je mène. Travailler au N#38 représente pour moi une chance incroyable, cet hôtel est tout simplement fabuleux.