on ne touche qu'avec les yeux ♠ veyleenia

« Tu n'es qu'un bel enfoiré Saul Sullivan ! » Une phrase des plus directe s'échappa de la bouche d'une demoiselle en colère. Je ne comptais plus le nombre de fois où je me faisais insulter dès le réveil quand je m'éclipsais comme un voleur des bras d'une fille. Mais qu'espéraient-elles de moi ? Je n'espérais qu'une chose d'elles, pas la peine de vous faire un dessin. Elles connaissaient ma réputation au sein de l'hôtel, alors pourquoi se précipitaient-elles dans mes bras ? Elles aussi ne souhaitaient qu'une seule chose, mais elles n'acceptaient pas de se réveiller en solitaire. Mais je ne m'étais pas volatiliser assez vite ce matin-là. « Oh pardon… tu disais quelque chose ? » Je n'en manquais pas une… je rétorquai d'un air totalement détaché. Je marquai ensuite un sourire en coin puis je m'abaissai pour ramasser mes vêtements sur le sol quand soudain un cousin me percuta. « Tu peux aller te faire voir et m'oublier ! » Je me redressai sans annuler mon sourire, puis je déposai le cousin sur le lit. Un lit que je ne reverrai plus. Ce qui était quand même un peu triste, car je m'étais plutôt bien amusé, pour ne pas trop rentrer dans les détails. Mais je m'en fichais sincèrement, elle n'était pas la seule. « Merci pour le second conseil, il me sera utile. » Je lui adressai un clin d'œil désinvolte et mis mon pantalon par-dessus mon boxer, mais la demoiselle se leva brusquement les traits sévères pour me pousser vers la porte et me balancer dehors. Je réceptionnai mes chaussures, ma veste en cuir et mon tee-shirt noir. Elle claqua la porte de sa chambre, alors que je boutonnais mon pantalon. Je me retournai pour me trouver contre une autre cliente de l'hôtel. Très charmante et elle aussi un minimum vêtue. Elle portait uniquement une chemise de nuit assez délectable. Je n'étais pas spécialement embarrasser, mais pour l'heure j'étais quand même torse nu avec le reste de mes vêtements dans les bras. Je passai mon tee-shirt par-dessus la tête puis je me chaussai, adressant ensuite un mince sourire avant de contourner la miss. Je m'éclipsai sans recroiser personne.

Je passai ma veste en cuir tout en marchant dans les couloirs de l'hôtel. Je croisai une belle demoiselle, ce qui me contraint de me retourner pour admirer l'arrière, tout aussi satisfaisant que l'avant. En moins de deux, me voilà sur mon lieu de travail. Non pas pour travailler mais pour faire un tour d'inspection. J'avais décidé de venir bosser l'après-midi. Car pour l'heure ma tenue n'était pas très adéquate. J'avais aussi prévu d'aller prendre une douche, une fois dans ma chambre. Je m'étais quand même arrêté pour débarrasser une plante de quelques imperfections. Je m'étais ensuite retourné et une autre belle plante mais sans la moindre imperfection se tenait en face de moi. « Quelle délicieuse surprise. » Je reluquai la belle blonde d'une manière assez déconcertante, le sourire vil accroché aux lèvres. Que faisait-elle ici ? Une visite surprise ? Ou du simple hasard ? « Qu'est-ce qui t'amènes ?… Barbie. » Une chose n'arrêtait pas de me frustrer. Celle de ne pouvoir la toucher. Je n'avais pas l'autorisation d'aller plus loin que la séduction. Mais la sensation lubrique qui s'était installée entre-nous me plaisait tout particulièrement. J'acceptais la situation sans me plaindre. J'espérais quand même une fois voire plus, avoir son accord pour passer aux choses sérieuses. « Ton attitude est d'une rare cruauté. Me montrer ce que tu ne me laisses approcher. Tu me demandes l'impossible. » Je venais de réduire la distance entre-nous, histoire de voir sa réaction.