Londres, le 14 Février 1990. Je nacquis pour le jour de la Saint-Valentin alors que, contre toutes attentes, mon père n'était pas là pour voir quel beau bébé j'étais. Il avait une excuse, et il l'utilise aujourd'hui encore. Mon père, Charles Landcaster est le dirigeant d'une chaîne internationale de cosmétiques et son métier lui demande de beaucoup voyager. C'est d'ailleurs grâce à ce métier qu'il a rencontré ma mère : Helena Somblom était une très belle mannequin, elle fut l'hégérie des produits de la chaîne de mon père. Bien sûr, elle était plus jeune que mon père mais pas énormément : elle était très belle et je ne l'admirai pas seulement pour sa beauté mais aussi pour son intelligence, car avant d'être mannequin elle avait été sage-femme. Ma mère quitta tout pour mon père, absolument tout : sa famille, ses amies. Je n'ai guère connu ma famille maternelle, pour la simple raison qu'ils habitent en Suède, ils n'ont jamais souhaité me connaître du moins c'est ce que mes parents ont toujours sous-entendus. J'ai grandi dans cette petite mais adorable famille que j'ai chéri pendant de longues années. J'étais une gentille petite fille, pas une fille modèle mais une petite fille généreuse et attentive : lorsqueje rentrai de l'école je ramenai toujours un joli dessin pour ma mère et pour mon père lorsqu'il était là. Ma mère a toujours été présente pour moi, pour me souteni, m'aimer et m'aider. Je n'en dirai pas autant de mon père, même s'il a toujours tenté de combler son abscence par de nombreux et magnifiques cadeaux. Au collège, j'étais la fille qui avait la plus belle maison, la plus grande piscine, la chambre la plus spacieuse, l'anniversaire le mieux réussi et malgré tout cela j'arrivai à avoir le plus de vrais amis. Peut-être n'étais-je pas comme tous les gosses de riche, puisque, contrairement à eux, je ne raconte pas à tout va que lorsque j'étais enfant on faisait semblant d'être ami avec moi; ou alors je suis vraiment naïve et ils m'ont tous bien eux.
Londres, le 17 Février 2005. Vous aurez certainement remarqué que j'utilise beaucoup le passé simple, en particulier pour parler de ma mère... J'avais treize ans lorsqu'on lui diagnostica un cancer du sein. Je n'étais certainement pas assez mûre pour comprendre le sens de cette annonce, qu'elle tenta de m'expliquer, aujourd'hui je pense que je voulais pas voir la vérité en face. Ma mère fut la plus forte au monde durant deux ans, elle fit tout ce qui pouvait l'aider à guérir, mon père continua son travail comme à son habitude et moi, je rentrai du collège, puis du lycée en me forçant à sourire lorsqu'elle arrivait vers moi pour m'embrasser; alors que certainement dix minutes avant mon arriver elle devait être en train de s'observer dans le miroir pour voir si son sourire était convaincant... Trois jours après mon quinzième anniversaire, ma mère rejoignit les étoiles comme mon père m'expliqua. Pendant deux jours je ne parvint pas à calmer mes sanglots, je m'endormis à cause de la fatigue pour me réveiller les larmes aux yeux me rendant compte que ce n'avait été qu'un simple rêve... Je me sentai vraiment seule et j'entrevoyai avec beaucoup de difficultés mon futur : mon père serait abscent comme à son habitude, je me réveillerai et comme tous les matins je passerai devant la chambre de mes parents pour me rendre à la salle de bain. Je n'arrivai pas à voir la vie comme supportable sans ma mère.
Puis... une semaine après le décès de ma mère, un paquet arriva à mon nom. Mon coeur sursauta lorsque je me rappelai l'explication de ma mère, en effet, le jour de mon anniversaire elle s'était excusée de ne pas avoir mon cadeau. Etant malade elle évitait de sortir et elle l'avait commandé par internet. J'avais signé le reçu et c'est en courant que je me rendai dans ma chambre. J'avais le paquet entre mes mains et les larmes ne cessaient de couler, je ne pourrai jamais la remercier pour ce dernier cadeau et la douleur m'empêcher de prendre mon courage à deux mains et d'ouvrir ce paquet. C'est le lendemain, que je pris le paquet caché sous mon lit, que je l'ouvris et que j'en extirpai un petit boîte dans lequel se trouvait un joli collier, une sorte de médaillon. Je remarquai une fente, et glissai mes ongles entre pour l'ouvrir, mon souffle se coupa lorsque j'y découvris une photo de moi et ma mère opposée à l'inscription : « Plus que ma propre vie ». A ma grande surprise je n'éclatai pas en sanglot, j'accrochai de suite le collier autour de mon coup. Et aujourd'hui encore je peux sentir la chaîne le long de mon cou.
Au-dessus de l'Océan Indien, année 2005. Mon père et moi, ne supportions plus de vivre sous le toit sous lequel nous avons vécut tellement de bons moments, en famille, avec ma mère. Je ne pouvais pas me résoudre à quitter cette maison et pourtant la douleur d'y vivre chaque jour suffisait à m'anéantir. C'est pourquoi mon père décida de partir pour l'Australie, là-bas nous attendait déjà une magnifique maison plus luxueuse que celle-ci, j'avais réussi à convaincre mon père de la garder, de la louer au pire, mais de la garder. Je ne sais aps pourquoi j'avais tellement voulu garder ce lien avec cette maison. Dans l'avion pour Sydney, je me rappelai les figures des quelques camarades qui m'avaient soutenu après la mort de ma mère, qui m'avaient donné leurs adresses afin que je leur écrive. Une larme glissa doucement le long de ma joue : je tournai une page, je ne quittai pas grand chose, puisque la seule chose à laquelle je pouvais tenir était certainement ma maison. Et ma mère.
J'arrivai en cours d'année dans mon nouveau lycée, mais étant en seconde je n'avais pas grand chose d'important à rattraper. Je me fis rapidement quelques amis, mais on me trouvait toujours une part de mystère : j'avais décidé de ne parler à personne des raisons qui m'avaient poussées à emménager ici. J'étais beaucoup plus confiante en moi plus les jours passaient et je parvenai à transformer cette douleur en arme pour me rendre plus forte. Les années de lycée passèrent rapidement et je décidai de m'inscrire dans une école avec option langues vivantes.
La seule chose qui me contredit est le fait que à peine deux an après notre arrivée à Sydney, mon père c'est trouvé une nouvelle compagne : Lily. Rien qu'en entendant son prénom pour la première fois vous vous dîtes où a-t-il pu la trouver ? Sur les trottoirs ? Mais lorsque je l'ai vu pour la première fois j'ai faillit avoir un arrêt cardiaque ! Pourquoi ? Genre ! Elle doit avoir à peine dix ans de plus que moi ! Et il a fallut en plus de cela qu'elle tombe enceinte à peine six mois après leur mariage ! Cette fille, c'est le genre à engrosser pour avoir un part sur l'héritage, j'ai l'impression que mon père n'en a rien à faire de ses intentions. Il a reconnut l'enfant et pourtant après une forte altercation avec lui, il m'a avoué savoir ce qu'attendait Lily... Mais qu'il avait le droit d'être nouveau heureux, et qu'il était en bonne santé et pas près de mourir. J'avais été quelque peu chamboulée et soulagée par ses aveux. Mais ce n'est pas pour autant que je me force à être gentille avec Lily ou son marmot ! Je ne suis pas méchante, simplement réaliste.

J'ai toujours été une jeune femme calme et réaliste. Je n'aime pas être désagréable, cependant la franchise est l'une de mes qualités et j'apprécie les personnes directes et pas hypocrites. Je ne dirais pas avoir un caractère insupportable ni compliqué, pourtant je ne suis pas simple, j'ai mes part de mystères et de surprises : la seule chose qui pourrait être vraiment insupportable chez moi c'est mon côté impulsif, parfois il peut m'arriver de m'emporter pour très peu dans un accès de colère ou bien de jalousie, car je suis plutôt possessive. C'est mon côté extravertie, je ne suis certainement pas une fille comme les autres, et ça plaît puisque je suis très sociable avec les personnes qui vivent autour de moi. Je noterais que depuis mon arrivée à Sydney j'ai beaucoup changé, je ne suis plus solitaire, j'aime être entourée, je suis même devenue attentive et attentionnée envers mes amis, je n'irais pas jusqu'à dire que je suis généreuse car je suis très orgueilleuse et parfois je n'apprécie pas partager, mais je tente le mieux que je peux d'être agréable aux autres de les amuser, d'être enjouée, bref de voir à chaque instant un sourire sur leur visage. D'ailleurs je suis super têtue alors mieux vaut m'écouter et m'obéir même-ci je n'ai jamais été très douéé pour me faire obéir : il met aisé de me faire entendre même très facile, mais je ne supporte pas la hiérarchie et donner des ordres n'est pas pour moi. Je reste une personne sensible, et parfois il m'arrive d'avoir un coup de blues, de me mettre à rêver, à réfléchir et à penser beaucoup trop. Mon côté fofolle m'aide à tenir le coup, il est comme un masque pour moi, un bouclier contre toutes attaques qui me permet d'être celle que tout le monde connait Opale : la pétillante Opale, qui n'a pas de faiblesses.